C’était une saison des célébrations, lorsque des hommes de diverses parties du monde venaient dans la Grande Ville pour commémorer un déversement de bénédictions sur leurs ancêtres. Ils devaient se rappeler comment les hommes d’autrefois, qui avaient connu l’esclavage et l’oppression pendant des générations, avaient finalement été amener à la liberté par la puissance de leur Dieu. Dans une maison pittoresque de cette même ville, des hommes montaient les escaliers extérieurs pour se rendre dans une petite salle afin de célébrer ce mémorial. Aucun de ces hommes n’était le propriétaire de cette demeure. Ils avaient acquis une chambre dans ses murs juste avant la réunion auprès d’un homme qui avait fait allégeance à l’invité d’honneur. Au milieu de cette pièce se trouvait une table en blocs entourée sur trois côtés de coussins et de nattes qui avaient été rembourrés par des femmes de la région. Sur cette table étaient posés du pain azyme et une cruche de vin, comme l’exigeait la cérémonie. Ce soir-là, l’invité d’honneur s’installe à la table avec ses fidèles, mais sans le savoir, à part lui, il y a un traître parmi eux, un traître qui va le trahir pour une somme d’argent versée par les ennemis de l’invité d’honneur. Ce serait la dernière fois qu’ils s’assoiraient ensemble à une table, car cette nuit-là, l’invité d’honneur serait enlevé. Dans cette culture, la table était un lieu de convivialité et d’esprit festif, où les gens exprimaient l’honneur qu’ils se faisaient les uns aux autres. Le lien entre les convives est centré sur l’invité d’honneur. Ce soir-là, cependant, alors que leur intention était de célébrer un festival établi longtemps passé, quelque chose allait changer. Les hommes qui étaient venus à cette table allaient vivre de manière inattendue le début de quelque chose que les gens vivent encore aujourd’hui. La commémoration qu’ils s’étaient assis pour observer était sur le point d’être crucifiée sur une croix, mais de ressusciter en quelque chose de bien plus glorieux. Ce que ces hommes n’ont peut-être pas réalisé, c’est qu’ils n’étaient pas assis à une table ordinaire, mais à la table de l’alliance de Dieu ! Le même Dieu qui avait précédemment conduit leurs ancêtres à la liberté et qui avait inauguré cette ordonnance, ce Dieu Saint et Glorieux était sur le point d’en instituer une autre au milieu d’eux.
Une fois le festin commencé, l’invité d’honneur a pris ce pain, l’a rompu en deux et l’a fait circuler parmi eux. Plus tôt, il s’était désigné comme le pain de vie, une expression qui indiquait où l’on pouvait trouver la vie éternelle. Mais ce pain rompu allait servir d’expression plus grande, de rappel de la manière dont cette vie serait gagnée. Le pain était rompu pour leur ouvrir les yeux sur ce qui allait arriver, que son corps serait rompu et les souffrances qu’il allait endurer. Puis, sans perdre un instant, il prend une seule coupe remplie du fruit de la vigne et la leur donne à boire. Cette fois, il la compare à la mort qu’il va connaître, où son sang sera versé publiquement sur une colline devant ses compatriotes et ses ennemis. Mais cette mort n’était pas le résultat d’une victimisation impuissante, mais l’offrande volontaire de sa vie pour le pardon d’un grand nombre. Son sang compléterait une offrande, un paiement pour le pardon et pour initier une nouvelle alliance, très différente des alliances précédentes conclues dans le passé. Il s’agissait d’un traité divin entre Dieu et les hommes qui devait apporter la paix entre ces deux parties. Il s’agissait d’une alliance inébranlable qui ne pouvait être rompue en raison de la dépravation des hommes. Les participants à cette nouvelle alliance verraient leur corruption purifiée et seraient transformés. Ils recevraient un cœur nouveau et une nouvelle naissance pour assurer leur statut. Le Dieu qui entrerait dans cette transaction veillerait à ce qu’ils soient purifiés, qu’ils reçoivent une nouvelle loi, une justice qu’ils suivraient volontiers de tout leur cœur. Ils ne seraient plus tenus de suivre un ensemble de termes juridiques pour en assurer l’observance, mais ils vivraient dans la foi en l’invité d’honneur, tout comme ils étaient à la table où ils étaient assis. Toutes les iniquités et tous les péchés qui les avaient séparés de leur Dieu seraient enlevés, pour ne plus jamais être placés devant lui, et la punition pour ces péchés serait clouée sur une croix.
Mais ce soir-là, les lèvres du Maître n’ont pas touché la coupe, un autre temp viendra, scellé par la promesse que même si cet invité d’honneur ne serait plus avec eux, il s’assoira à nouveau à table avec eux, non pas dans une petite pièce, dans une simple maison au toit plat au Moyen-Orient, mais dans un Royaume.
La table de l’alliance de Dieu est toujours parmi nous aujourd’hui. C’est un lieu où des hommes et des femmes viennent communier avec ce même invité d’honneur, certains chaque semaine, d’autres chaque mois, pour se rappeler le Seigneur qui, juste après s’être assis à cette table, a été trahi, jugé par les pécheurs et crucifié sur une croix dans la honte et le malheur au nom de ceux qui s’assoient avec lui. Les croyants en lui se réunissent pour célébrer le fait que sa mort n’était pas sa fin, le Seigneur de l’alliance qui a initié ce glorieux rappel de sa souffrance et de sa mort, a connu son chemin hors de la tombe. La table dressée dans cette humble pièce s’est multipliée. Elle s’est étendue à tous les pays du monde, de sorte que des hommes et des femmes d’origines diverses, d’une multitude d’ethnies, peuvent venir à cette table de bénédiction. Une table que nous devons prendre très au sérieux, une table qui nous oblige à nous examiner pour nous assurer que nous ne menons pas une vie qui la déshonorerait, pour nous assurer que nous n’entravons pas la haine de quiconque autour de la table. Nous devons être unis, dans l’unité avec le Seigneur de cette table, toujours présent devant elle aujourd’hui.
Frères et sœurs, lorsque vous arrivez à la table, approchez-vous avec respect de l’invité d’honneur. Rappelez-vous que le Seigneur de la table rencontre toujours son peuple. Assurez-vous de venir en sachant que vous avez été acceptés dans le Saint, venez avec un cœur joyeux de célébration, venez avec un esprit de communion avec ceux qui partagent le même Seigneur, prenez votre place autour de la table en tant qu’enfant de Dieu ! N’oubliez pas le privilège que cette table apporte à ceux qui s’y rassemblent. C’est un avant-goût du siège d’honneur dont nous jouirons dans le royaume du Père, lorsque nous pourrons rencontrer l’invité d’honneur face à face, et siroter avec lui les doux et luxueux jus fermentés.
